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SachaGuitry est né le 21 février 1885 à Saint-Petersbourg d'un père comédien, l'illustre Lucien Guitry, et d'une mère comédienne, Renée de Pontry. Il arrive à l’âge de cinq ans en France. Il décède à Paris le 24 juillet 1957 au terme d’une vie exceptionnelle. L'artiste. L’œuvre de Sacha Guitry est colossale.
PierreJules Renard (qui ne retiendra que son second prénom) est le troisième et dernier enfant de François Renard (né en 1824), entrepreneur de travaux publics et de son épouse Anna Rosa Colin (née en 1836). Il naît le 22 février 1864, à Châlons-du-Maine où le père travaille alors. Les deux premiers enfants sont une fille, Amélie
VilaGlasberg (dit Victor Vermont), né le 29 novembre 1907 à Jytomyr en Ukraine et mort en 1944 à Auschwitz, est un plus jeune frère de l'abbé Alexandre Glasberg.Les deux frères, d'origine juive mais convertis au catholicisme sauvent des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale en France.Vila Glasberg, dénoncé, est arrêté et déporté par le Convoi nº 69, en date du 7 mars
Monpère était vraiment au top niveau, plusieurs fois numéro un mondial. Moi, je ne suis encore qu'un amateur. Inscrit sur le Tour du Minervois l'an
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Site De Rencontre Avec Chat Gratuit. Guitry, aujourd’hui ce nom est associé à Sacha, pourtant, avant même sa naissance, il brilla aux frontons des plus grands théâtres portant Lucien, le père, l'acteur talentueux, au firmament. Lors de son enterrement André Antoine s'avancera devant la fosse, il ne prononcera qu'une phrase Au nom des comédiens français je salue le plus grand de tous les comédiens. » 1 Son métier c'était jouer, dans l'esprit de son fils l'empreinte en fut indélébile. Mêmes visages pleins modelés avec vigueur, le père et le fils se ressemblent jusqu'à la façon de se griser des bons mots, de dédaigner avec superbe leurs détracteurs et d'aimer passionnément le théâtre. Sacha, de son véritable prénom Alexandre – en hommage à son parrain le tsar Alexandre III mais on usera toujours du diminutif – est né un dimanche, un dimanche comme Mélisande2, un dimanche enneigé à Saint-Petersbourg le 21 février 1885. Son père, se penchant sur son berceau, se serait écrié devant son épouse, Renée Delmas de Pont-Jest Pontry -contraction des deux noms – sur scène abasourdie C'est un monstre » ajoutant contrit mais nous l'aimerons bien quand même ! » 3 Lucien Guitry et Sacha à Saint-Petersbourg en 1888 Il fera mieux que de l'aimer quand même il l'adoubera Sacha sera son fils au détriment de Jean son ainé ; il mourra dans un accident d'automobile en 1920 aiguisant la culpabilité de Lucien. Lucien, Sacha et Jean Guitry place Vendôme photo DR Au Palais-Royal, le père de Lucien tenait une boutique de coutellerie dont la prospérité reposait sur une pâte à faire couper les rasoirs. Les soirs où la salle de la Comédie Française était à moitié vide, un factotum distribuait des billets de faveur aux commerçants pour la représentation du soir. Cette scène est merveilleusement racontée dans Le Comédien, film réalisé par Sacha Guitry en 1948 . Louis Guitry conduisait donc régulièrement ses enfants au Français n'hésitant à déguiser ses petits filles en garçonnets afin qu'elles soient admises au parterre alors interdit aux femmes car considéré comme propice aux rencontres tarifées. Lucien confiera que son père tenait en mémoire plus de cinquante comédies, tragédies ou vaudevilles. 4 La bonne, rapportait la tradition familiale, récurait, cirait, astiquait en récitant les imprécations de Camille ! 5 Lucien, élève dissipé et médiocre comme le sera son digne rejeton, délaissait les études au profit d'une salle de lecture où il dévorait les auteurs de théâtre, engloutissant pêle-mêle Molière, Racine les frères Corneille, Rotrou Shakespeare, Euripide ou Eschyle... Il sera dénoncé , Louis Guitry loin d'être offusqué sera aux anges ! Il incitera son fils à aller frapper à la loge de Monrose 6 ; le comédien impressionné par la vivacité et la culture de Lucien âgé de treize ans – il terminait toutes les tirades qu'il lui lançait – l'autorisa à suivre ses cours comme auditeur libre au Conservatoire. Il devra patienter encore deux ans avant d'intégrer sa classe. En 1877, il obtint le second prix de comédie et le second prix de tragédie, Émile Perrin 7le réclama au Français ; légalement il ne pouvait refuser mais il refusa d'obtempérer il entrera à la Comédie-Française en 1902 pour commémorer le centenaire d'Hugo en montant Les Burgraves avec Mounet-Sully, son frère Paul Mounet et madame Segond-Weber puis repartira privilégiant la proposition du Gymnase. Il sera condamné à payer dix mille francs en guise de dédommagement. Désormais sa carrière se lira comme l'inventaire contrasté d'un cabinet de curiosités il jouera Bataille, Dumas fils, Donnay, Courteline, Bernstein, Capus, Zola, Molière, Porto-Riche, Shakespeare créera le rôle de Flambeau dans L'Aiglon de Rostand aux côtés de Sarah Bernhardt - à qui ses enfants apporteront une brassée de roses ou un bouquet de violettes tous les dimanches Nous savions que ce n'était pas une reine, mais nous comprenions bien que c'était une souveraine » 8 – celui de Chantecler laissé vacant par la mort de Coquelin en 1909 en maugréant sous la lourde armature de fer et de plumes ou encore Crainquebille d'Anatole France et Pasteur de l'autre Guitry. Sarah Bernhardt témoignera de la multiplicité de ce comédien- caméléon Il a joué les grands rôles tragiques et dramatiques avec un égal talent à celui de ses interprétations diverses du théâtre moderne … son immense talent se double du charme inimitable de sa voix. » 9 Lucien Guitry dans Chanteclerc Collections Il foulera les scènes des plus grands théâtres parisiens Le Gymnase, Le Vaudeville, La Renaissance - dont il prendra la direction - l'Odéon, Édouard VII, La Porte Saint-Martin appelée également la sublime Porte et passera par la Comédie-Française comme directeur de scène. Lucien Guitry photo DR Collections Il quittait parfois Paris pour partir en tournée à travers le monde de l'Europe à l'Amérique du Sud ou assurer la programmation du Théâtre Michel à Saint Saint-Pétersbourg pendant quelques saisons ; ces séjours lui permettront de se familiariser avec la réflexion de Stanislavski et d'en rapporter quelques bribes fructueuses en France. L'un de ses auteurs de prédilection y verra aussi le jour, son fils ! Un dimanche – encore un dans la vie du jeune Sacha – quelques mois après la séparation de ses parents en 1889, Lucien prétextant passer chez le pâtissier choisir le gâteau dominical – Jean n'est pas convié car lui dit-on il n'a pas été sage – enlevait son cadet et l’entraînait avec lui dans un périple rocambolesque jusqu'en Russie. Aimé et choyé, selon ses propres mots, Sacha arbora les costumes copiés à l'identique sur ceux portés par son père Hamlet à la bouille ronde ou Pierrot empêtré dans ses manches trop amples invité à partager la scène avec Lucien. Lucien et Sacha Guitry photo DR Si les souvenirs de cette époque s'estomperont, ceux liés au théâtres, baignés par la lumière des rampes, resteront vivaces, ils irrigueront toute sa vie. De retour en France, Sacha – comme Jean retrouvé – passera d'institution en institution sans grand succès. Lucien incitait ses fils à voler le cahier de classe et crevait de rire devant des annotations comme Les Guitry arrivent en dansant en cours. » Lecture édifiante qu'ils partageait avec Alphonse Allais, Tristan Bernard, Alfred Capus et Jules Renard – ils s’appelaient fraternellement entre eux Les Mousquetaires – lors de leur déjeuner rituel du jeudi. Si leur mère s’inquiétait pour leur avenir, sa mort prématurée les laissera orphelins à dix-huit et dix-sept ans. Libre d'agir à sa guise Sacha écrivit, - Le Page en 1902 et Yves le fou en 1903 - plaça quelques caricatures et courut l'engagement notamment sous la férule de son père qui ne le ménageait guère il l'obligea à abandonner son nom pour prendre le pseudonyme de Lorcey luiallouant un cachet de 300 francs par mois . Le Page Manuscrit enregistré à l'inspection des théâtres des Beaux-Arts le 21 décembre 1902 Lucien avait également engagé à la Renaissance une jeune comédienne piquante, Charlotte Lysès ; si elle refusait obstinément les avances répétées de son directeur- parfois surnommé Divan le terrible – le coup de foudre fut immédiat entre les deux jeunes gens. Une perruque oubliée dans un fiacre par Sacha, déjà affublé de la toge de Pâris pour la représentation à venir, et l'amende de cent francs infligée par un Lucien rendu plus inflexible par la découverte de la liaison entre Sacha et Charlotte précipitait la rupture entre le père et le fils. Charlotte Lysès, Madame Sacha Guitry photo DR in Fantasio Collections BHVP/ La version du père mène parfois à une certaine père-version des sentiments, le temps était certainement venu pour Guitry, le fils, de s'affranchir de la tutelle prodigue mais trop prégnante d'un père peu enclin à revenir sur ses prérogatives. Quand ils se retrouveront, après treize longues années, le fils sera devenu l'auteur le plus fêté de Paris – Nono, Le KWTZ, Chez les Zoaques, Le Veilleur de nuit, La Prise de Berg-Op-Zoom, La Jalousie, Faisons un rêve - le père sera toujours l'un des plus grands comédiens français. En 1918, Yvonne Printemps avait succédé à Charlotte Lysès dans la vie de Sacha, ils triomphaient dans Deburau au Vaudeville ; Lucien louait une baignoire, Sacha en l’apercevant senti son cœur battre follement et fit un véritable effort pour émettre un son Je me sentais jeune, jeune, bien mieux que jeune, tout enfant. Je ne me revoyais pas tel que j'étais en 1905, le soir où dans sa loge, nous nous étions quittés – non, je me revoyais en Russie, à cinq ans, dans ses bras... » 10 Entre la matinée et la soirée Tristan Bernard lui remettait ce billet écrit par Lucien Ta pièce est un chef-d’œuvre, tu es admirable. Je t'attends demain à déjeuner. Viens seul ou avec elle. » Le lendemain Sacha se présentait à l'heure dite chez son père qui, aussitôt le repas terminé, l'apostrophait Et maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire ? » Il lui répondit sans une hésitation Écrire une pièce pour toi. » Ce sera Pasteur 1919. Le mimétisme était tel que la fille du savant le voyant entrer sur scène s'écria Papa ! » a quoi Sacha rétorqua impavide Non papa ! » Lucien Guitry dans Pasteur Caricature de Sacha Guitry L'année suivante, ils joueront Mon père avait raison acte de contrition du fils à l'égard du père… avec Yvonne à La Porte Saint-Martin. Le jeune François Mauriac confiera dans son papier publié par La Revue hebdomadaire qu'il avait eu envie de crier comme le vieillard du parterre le jour où Molière donna Les Précieuses Ridicules Bravo, Sacha Guitry, voilà de la bonne comédie ! » 11 Sacha et Lucien Guitry Mon père avait raison Acte III Théàatre de la Porte Saint-Martin Collections Les collaborations se succéderont comme s'ils souhaitaient rattraper le temps perdu, volonté accrue chez Lucien qui venait de perdre Jean – le fils mal aimé dans toute l'acception du terme dont la mort brisait toute velléité de rapprochement – il ne cessait de répéter à Sacha que la vie n'aurait aucun sens s'il ne l'avait pas retrouvé. 12. En1920, Lucien endossait le petit rôle de Talleyrand dans Béranger 13malgré les scrupules de son auteur de fils jugeant la maigreur du rôle indigne de son père. l’année suivante, Il créa Le Comédien et proclama son admiration pour sonfils dans unelettre publiée par Le Gaulois le jour de l'anniversaire de Sacha Ainsi le petit bonhomme blond or filé que Maupassant et moi portions endormi dans nos bras à tour de rôle sur la route qui mène à Etretat, c'est celui qui a écrit cette énorme histoire, ce drame déchirant et comique Pasteur ; c'est celui dont, le fameux soir de la répétition générale, je n'ai pas pu dire le nom aux gens,bouleversé et c'est cet enfant que je leur ai montré avec une si fière ! Ai-je entendu ce mot proféré par des bouches et des voix amies Vous avez été fier de lui ! Ah quel petit mot. Et qu'il vient loin après le sentiment que j'éprouve. » Certains esprits chagrins verront dans cette déclaration le moyen de faire de la publicité pour Le Comédien dont les débuts furent difficiles… Qu'importe ! Ces effusions confinant parfois à la fatuité étaient pour les Guitry un moyen ordinaire de se dire je t'aime. Comment l'exprimer autrement quand le plus grand des comédiens s'adressait au plus célèbre des auteurs de théâtre ? Parfois Sacha Guitry semblait contraint par la présence de Lucien - le père se dérobait devant l'illustre comédien – presque vacillant devant cette matière vive qui attendait d'être façonné par lui comme elle l'avait été par le rire de Molière, la grandeur de Rostand ou l'humanité de France. Alors il essaya de s'éloigner de ce théâtre dont l’apparente légèreté dénonçait en creux les cruautés inhérentes à toute passion, tentant une approche plus psychologique de ses personnages, à l'instar de Porto-Riche, mais le public rechigna à le suivre Le grand-Duc et Jacqueline d'après une nouvelle d'Henri Duvernois montées en 1921 et 1922 feront un flop vite rattrapé par Un Sujet de roman 1922. Cette pièce était censée réunir une fois encore Lucien Guitry et Sarah Bernhardt mais le soir de la générale, le 18 décembre, l’inoubliable comédienne fut prise d'un grave malaise ; elle ne jouera jamais la pièce et sera remplacée par Henriette Rodgers. Elle disparaîtra le 26 mars 1923 emportant avec ellela ferveur de quasiment tout un peuple éploré Personnage fabuleux, légendaire, incomparable actrice, absolument géniale... » 14 Un sujet de roman Lucien Guitry in Programme original Collections voir le programme original Encore quelques rôles taillés sur mesure par Sacha dans Le Lion et la Poule 1923 ou On ne joue pas pour s'amuser 1925 – il s'amusera cependant à imiter le tragédien Mounet-Sully – puis la mort étreindra le comédien le 1er juin 1925 après qu'il ait murmuré un dernier conseil à son fils Fais Mozart » 15. Au nom du père, Sacha s'exécutera, au nom du fils, ce fut un succès ! Yvonne Printemps dans Mozart Musique de Reynaldo Hahn L'année suivant la mort de Lucien, Sacha s’installera dans son hôtel particulier parisien situé avenue Elisée-Reclus – il expirera comme lui dans cet hôtel le 24 juillet 1957 – entouré de nombreux portraits de Lucien dont le merveilleux pastel de Vuillard le croquant, souverain, devant un rideau rouge. Si Sacha a souvent parlé du talent de son père et de son esprit, il était plus retenu lorsqu'il s'agissait d'évoquer le père ne livrant que quelques fragments signifiants de leur rapport fusionnel. Sacha Guitry ne sera jamais père, il sera éternellement le fils de Lucien ; nous pouvons augurer que sa main encourageante n'aura jamais quitté son épaule. Séverine Mabille 1 Lucien Guitry raconté par son fils, Sacha Guitry, Ed. Raoul Solar, 1953, 2 Je suis née un dimanche, un dimanche à midi » Pelléas et Mélisande, Acte III scène I 1892 Maurice Maeterlinck 3 Sacha Guitry, Raymond Castans, Ed. De Fallois, Paris, 1993, 4 Lucien Gutry raconté par son fils, 5 Ibid. 6 Antoine-Martial Louis Barizain dit Louis Monrose ou Monrose -fils du comédien comique Caude-louis-Séraphin dit Monrose - est un comédien né vers 1809 à Turin et mort le 7 juillet 1883 à Paris. Nommé Sociétaire de la Comédie Française en 1852 après dix-neuf années de service. 7 Administrateur de la Comédie Française de 1871 à 1885 8 Si j'ai bonne mémoire, Sacha Guitry, Plon, Paris, 1934 , 9 L'art du théâtre, Sarah Bernhardt, Ed. Sauret, Monaco, 1993, 10 Lucien Guitry raconté par son fils, 11 Sacha Guitry, 12 Le Théâtre et l'amour, Sacha Guitry 1885-1985, Henri Jadoux, Ed. Perrin, Paris, 1985, 13 Pierre-Jean Béranger 1780-1857 était un célèbre chansonnier. Chateaubriand écrivit à son sujet Sous le simple titre de chansonnier, un homme est devenu un des plus grands poètes que la France ait produits. » 14 Propos extraits de la version sonorisée en 1939 du film documentaire Ceux de chez nous tourné par Sacha Guitry en 1915 15 Mozart , livret de Sacha Guitry, musique de Reynaldo Hahn, créé le 1er décembre 1925 au théâtre Édouard VII
Lundi 14 et mardi 15 novembre à 20h titre provisoire L’écriture de Théo Askolovitch évolue entre humour et tragique. Il décrit la vie telle qu’il la connaît, avec un sourire. Après 66 jours, monologue sur le combat d’un jeune homme face au cancer créé à Théâtre Ouvert, Théo Askolovitch poursuit son travail sur le thème de la réparation. Zoé et maintenant les vivants aborde le sujet du deuil, de la relation que l’on entretient avec les mortes, et avec cellesceux qui restent. Dix ans après la perte d’un être cher, le père, la fille et le fils nous racontent avec délicatesse les étapes de leur reconstruction. Ilelles se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après et dressent le portrait intime d’une famille qui résonne en chacune de nous. EXTRAIT Au loin la voiture se gare et en sortent les personnes en charge de transporter le cercueil. Nola – Papa je crois qu’il y a un problème. Lucien – Quoi ? Nola – Regarde la tombe, c’est normal qu’il y ait une énorme croix dessus ? Temps, les trois se regardent. Lucien – Putain ils se sont trompés ces cons. Sacha – Mais attends on fait comment là, parce que si mamie elle voit ça elle va mourir elle aussi ! Nola – Faut la faire enlever. Sacha – Ouais mais on va pas ramener un pied de biche au milieu de toutes ces familles en deuil quand même ! Lucien – Si on met un grand drap sur le cercueil peut-être que la famille de maman le verra pas. Sacha – T’es sérieux là papa ? Lucien – Mais non… un peu. Nola – Ah mais regardez, il y a une famille qui va vers le cercueil. Sacha – Oh putain c’est pas le nôtre. NOTE D’INTENTION Zoé et maintenant les vivants – titre provisoire, est mon deuxième projet d’écriture. Après 66 jours – monologue et seul en scène sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer à écrire sur le thème de la réparation, c’était une évidence. Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. De la résurrection. J’ai décidé d’axer l’écriture sur trois personnages le père, la fille et le fils. Dix ans après la perte d’un proche, une famille nous raconte les étapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passé et racontent leur présent. Ils se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a été enlevée. Ils racontent. À quel point passer de l’enfance à l’âge adulte peut-être brutal ? Les trois personnages sont liés par leur histoire, mais chacun se répare différemment avec ses souvenirs. Le deuil est une période de cicatrisation, de guérison, d’un retour à la vie. J’ai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une même situation peut être vécue de différentes manières, comment la réalité de chacun peut être dissemblable ? Ce récit est un puzzle. Dans cette pièce, il n’y aura pas de chronologie entre les scènes. Ce seront des moments de vie, qui bout à bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scènes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idées et des scènes de flashbacks qui retracent des moments de leur passé. J’ai pour habitude d’alterner dans l’écriture l’humour et le tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. C’est comme cela, je pense, que ces histoires peuvent résonner en chacun. Depuis quelques années, je crois qu’inconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. C’est peut-être ce qu’il y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. J’ai poussé le curseur un peu plus loin. Zoé et maintenant les vivants – titre provisoire est mon deuxième texte mais aussi ma quatrième mise en scène. Après Deux Frères, La Maladie de la famille M textes de Fausto Paravidino et 66 jours., je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scène, proposer une scénographie plus léchée après le plateau nu de 66 jours, tout en gardant le texte et les acteurs au centre. Ce texte parlera de la relation qu’on entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. » – Théo Askolovitch Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT. Texte et mise en espace Théo Askolovitch Avec Marilou Aussilloux, Stéphane Crépon, Olivier Sitruk À partir de 12 ans Durée 1h20 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6€ Entrée libre Tarif réduit 4€ Entrée libre Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€ Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€ Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtres 4€
Synopsis Lucien, le père de Sacha Guitry, ajoute à sa passion essentielle, celle qu'il nourrit pour le théâtre et qui l'amène à jouer, très jeune, devant le tsar, une passion non moins pressante, celle des femmes. Il tombe amoureux d'une jeune et jolie personne, a
Publié le 04/03/2014 à 0850 Vladimir Perrin est le fils de Michèle Laroque dans La méthode Claire», dont le deuxième épisode sera diffusé mercredi 5 mars sur M6. Il garde un excellent souvenir du tournage à Toulouse Dans La méthode Claire», il est une sorte de Tanguy, en plus responsable quand même», qui a enfin trouvé un boulot mais continue de vivre par intermittence chez sa maman avocate. Le personnage de Florian, Vladimir Perrin l’aime beaucoup. Il est prêt à reprendre le rôle pour un troisième épisode, parmi beaucoup d’autres projets. En quoi ressemblez-vous à Michèle Laroque ? Nous sommes de Nice tous les deux ! Et on a le même sens du savoir vivre, un goût prononcé pour la fréquentation des terrasses jusqu’à point d’heure, notamment à Toulouse. Le lien avec votre mère de télévision s’est-il fait tout de suite ? Elle s’est montrée bienveillante. Moi, j’étais impressionné. Michèle, je la voyais à la télé quand j’étais petit. Au début, j’étais stressé alors que je voulais prendre du plaisir avec ce rôle, répondre au sens du rythme incroyable de ma partenaire. Notre entente s’est faite rapidement. On s’est renvoyé la balle, avec ce côté animal dans le jeu que j’aime autant qu’elle. On apprend beaucoup en jouant avec Michèle Laroque. Avant la télévision populaire, vous avez pratiqué le théâtre classique… Ma première expérience, c’était lors d’une kermesse à l’école. J’avais 5 ans et l’acteur» principal avait fait faux bond au moment de la représentation. Je connaissais son texte, j’ai pris sa place et cela a été un moment de jouissance intense. Ensuite, jusqu’à 14 ans, j’ai pratiqué la danse. Et je suis revenu sur les planches en créant ma compagnie, qui jouait Brecht, Shakespeare ou Koltes dans les villages. Enfin, j’ai suivi le Conservatoire à Nice et une école de théâtre à Paris. Mon premier rôle important, je le dois à Jean-Benoît Gillig, le producteur de La méthode Claire» et au réalisateur Vincent Monnet. Comment définiriez-vous Florian ? Le personnage a été étoffé pour le deuxième épisode. Il est représentatif de beaucoup de jeunes de ma génération qui ont grandi dans une famille monoparentale. Cela cause un trouble affectif énorme. Ce gamin a tout donné pour que sa mère se sente bien en laissant ses aspirations de côté. Il essaye maintenant de faire la paix avec son père, toujours présenté comme un salaud par sa mère. Y aura-t-il un troisième épisode ? Cela dépendra du succès du deuxième. Si cela se passe bien, on pourrait tourner à la rentrée 2014. Je n’ai pas encore lu le scénario mais on nous a promis beaucoup de surprises, un ton différent. Et mon personnage pourrait prendre encore plus de consistance… ce qui me ravit ! Quels sont vos autres projets ? Au cinéma, je me prépare à tourner dans Rien ne sert de courir», le prochain film de Maïwenn. A la télé, j’ai joué le rôle du colonel Fabien dans un unitaire de 52 mn, Résistance», écrit par Dan Franck, réalisé Miguel Courtois et David Delrieux, avec Fanny Ardant il imite sa voix troublante à merveille, Richard Berry et Isabelle Nanty. Diffusion sur TF1 en principe en avril. Et je vais partir à Gand, en Belgique, pour monter un spectacle solo sur mon histoire, avec du chant, de la danse et peut-être de la peinture. En pères et contre tout», l’épisode 2 de La méthode Claire», sera diffusé mercredi 5 mars à 20h50 sur M6. Claire Robin Michèle Laroque galère toujours pour faire tourner son cabinet d’avocate. Partie prenante du divorce de Jeannot et Marion ses amis poissonniers au marché, elle va réfléchir à sa propre séparation et à son lien avec son fils. Dix jours aux Carmes J’ai passé dix jours à Toulouse pour le deuxième épisode, en juillet 2013. Au marché des Carmes, les commerçants ont été très sympas. Ils nous ont accueillis avec des corbeilles de fruits. Quand je ne tournais pas, j’ai pu visiter la ville et notamment ses musées. Je suis allé plusieurs fois à la Fondation Bemberg. Seul ou avec mes copains acteurs Christelle Chollet, Jean-Noël Brouté et Jean-Luc Borras, j’ai aussi découvert pas mal de restaurants. Mon préféré ? African Queen, rue des Paradoux. J’adore Fanta, la patronne c’est une nana géniale. Et son rhum arrangé est à tomber !»
Programme de la rétrospective Dino Risi Le Klaxon du fanfaron est un texte de Marc-Édouard Nabe, publié dans le programme de la Cinémathèque française, en mars 2003, à l’occasion de la rétrospective Dino Risi. — C’était une fête quand mon père m’emmenait voir un film italien, comme si nous allions au musée admirer un tableau de la Renaissance, sauf que là, les tableaux n’étaient pas encore secs et qu’ils faisaient rire. La grande époque de la comédie italienne m’a toujours rappelé celle du quattrocento une bousculade de génies pendant un temps donné, et puis plus rien. Au seul nom de Dino Risi, ce sont des flashs hilarants qui me reviennent. Tous ses films sont avant tout des scènes restées dans ma mémoire comme si j’y avais assisté en vrai... Sexe fou, Moi la femme, Les Monstres... Un mari est tellement plongé dans sa télé qu’il ne s’aperçoit pas que sa femme couche avec son amant dans la pièce d’à côté... Un plouc s’amourache d’un travesti qui se trouve être son frère... Un mendiant, pour ne pas perdre l’infirmité rentable de son compère aveugle, ne lui dit pas qu’il pourrait guérir... Un ancien boxeur va en convaincre un autre qui s’était rangé de remonter sur le ring celui-ci se retrouvera sur un fauteuil roulant, en train d’applaudir les cerf-volants sur la plage... Sono contento ! » Ça, des monstres ? Lorsqu’on est confronté plus tard aux vraies monstruosités de la société de décomposition, on se rend compte que les monstres de Risi sont des anges ! Sans scrupules devant la pauvreté, la maladie, la vieillesse, les enfants, les femmes, les vieillards, et bien sûr l’Église, la Police et la Justice, ils ont surtout une grâce que ceux de la réalité » semblent se vanter pathétiquement d’être dépourvus. Il faut dire aussi qu’on rencontre rarement des escrocs, des menteurs et des tricheurs de la trempe de Vittorio Gassman, Alberto Sordi, Nino Manfredi, et Ugo Tognazzi ! Que serait Dino Risi sans ses quatre acteurs ? Ils en font des tonnes, mais ces tonnes ne pèsent rien. Quand j’avais seize ans, chaque apparition d’un de ces géants sur un écran de cinéma était un renforcement de ma joie de vivre. Voir Manfredi tomber amoureux d’une poule, ou Monica Vitti faire les yeux doux à des hommes qui ne voient pas qu’elle est aveugle n’a pas été sans influence sur mon goût du mauvais goût. Ces sketches scabreux furent mes contes de fée. Je les racontais à mon tour à qui ne voulait pas les entendre. Le cinéma de Risi est grinçant, car on entend, de la salle, les rouages mal huilés des sentiments des protagonistes. Les hommes sont peut-être des monstres, mais les femmes sont des bombes. Mufles et pin-ups ! J’ai vécu ma puberté avec trois femmes Laura Antonelli, Agostina Belli et Ornella Muti... Comment souffrir ensuite ? Quand il quitte le conte cruel, Dino Risi se lance dans l’odyssée minable. Chaque épopée est celle d’un humilié le petit journaliste d’Une vie difficile, le petit coiffeur de Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers ou le petit poissonnier de la Carrière d'une femme de chambre sont des péquenots jaloux largués par une stronza sexy qu'ils sont prêts à tout pour retrouver dans les cloaques de la société. Ils ont l’air complètement inconscients de ce qu’ils provoquent et se laissent bouffer par les circonstances malencontreuses. Plus ils essaient d’arranger les choses, plus ça s’aggrave. Leur nature change au fur et à mesure de leur voyage au pays du cynisme ambiant. Le timide devient goujat, l’idéaliste combinard, le pathétique antipathique et vice versa... Les situations abracadabrantes ne se dénouent que par une ironie du sort, pour ne pas dire du sordide. Sordi, fils faux-cul, accompagne sa mère à l’asile en lui faisant croire à une promenade champêtre et l’abandonne aux infirmières Traitez-la comme une reine ! ». Manfredi finit par faire cocu un sourd-muet avant de lui rendre involontairement l’ouïe et la parole grâce à une tentative ratée d’assassinat. C’est Tognazzi qui joue l’infirme aussitôt guéri, et croyant à un miracle, il entre dans les ordres pour faire voeu de silence ! ... Gassman, accusé en mal d’alibi, fait interner son vieux père qui refusait de se fendre d’un faux témoignage en sa faveur... Comédien cocaïnomane, fasciste flamboyant, prophète médiatique, archevêque coquet ou riche automobiliste prenant des jeunes en stop pour mieux les insulter Gassman est tous les hommes. En aveugle outrageusement à l’aise dans Parfum de femme un des cinq, six chefs-d’œuvre de Risi, il est sublimement odieux. Et même si on faisait semblant, le temps d’un texte, de l’oublier dans Le Fanfaron, on ne pourrait pas ôter de ses tympans le son du Klaxon de la Lancia décapotable qu’il conduit à toute berzingue sur les routes éblouissantes de soleil de l’Italie de l’âge d’or. Grandiose Gassman ! Dans Cher papa, il est un homme d’affaires salaud, méprisant, offensant. II terrorise tout le monde ses associés, sa famille, son personnel. Et très vite, on s’aperçoit que son entourage ne vaut pas mieux sa femme suicidaire, sa maîtresse intéressée, son majordome roublard, sa fille bouddhiste qui lui crache dessus, et surtout son fils. Petit bourgeois révolté », il traîne avec ses copains gauchistes dont le père apprend, en feuilletant régulièrement son journal intime, qu’ils préparent un attentat contre un grand ponte infect du capitalisme dont le nom commence par un P »... P » comme papa », bien sûr... C’est lors d’un voyage à l’étranger que le cher papa se fait tirer dessus. Il revient à Rome paralysé, et volontairement muet, sans doute parce qu’il vaut mieux être muet que d’entendre tout ce que les pourris osent dire de lui. À la fin, le fils retrouve son père. Enfin, ils peuvent pleurer ensemble en silence ils se sont compris. C’est tout ce qu’ils avaient besoin d’être l’un à l’autre indispensables. Le fils ne demandait qu’à pousser le fauteuil roulant de son père détruit, et le père ne demandait qu’à être poussé, détruit, par son fils. Cher papa est un des plus durs Risi. Tous les détails psychologiques sont oppressants par leur cruauté. Les hippies baffrant, le gourou épicurien, le psy croyant, la mondaine pute, le père plouc... Chaque personnage est verrouillé dans son égoïsme, et il n’a même pas le droit d’en souffrir pour qu’on le plaigne. Aucune belle personne » chez Risi, tous sont de laides personnes »... Plus grand chose de rigolo à peine le hold-up, vu comme une formalité bancaire, arrache-t-il un éclat de rire. Le reste est sombre comme la vie, sombre comme la vérité. Rapt à l’italienne est finalement l’histoire de la déchéance d’un con. Sa descente aux enfers n’est pas celle qu’on croit c’est dans les cercles infernaux de sa propre médiocrité qu’il descend, Rapt à l'Italienne, non plus, n’est pas un film comique. Risible, non ; risien », si. Des terroristes gauchistes ont pris en otage Mastroianni, un bourgeois industriel, et sa maîtresse. Ils fuient sous le regard ignoble des caméras de télé. Le cynisme est partout du côté des médias, bien sûr, et de la police, mais aussi dans la famille riche du rapté du père au fils, en passant par la femme qui rechigne à donner la rançon. Sans oublier les ravisseurs dont le gros chef finira par se taper la ravissante maîtresse de l’otage, ravie ! Tout est là pour qu’on prenne en pitié, sinon en considération, la victime » qui multiplie les bourdes, mais c’est impossible, Mastroianni est non seulement trop bête, mais trop lâche, et de plus en plus, tout au long du film. Rapt à l’italienne est finalement l’histoire de la déchéance d’un con. Sa descente aux enfers n’est pas celle qu’on croit c’est dans les cercles infernaux de sa propre médiocrité qu’il descend, jusqu’à se faire canarder au milieu de ses kidnappeurs par des flics déguisés en curés accompagnant un faux enterrement ! Sauf que lui, personne ne le regarde, personne ne le photographie, il finit recroquevillé contre une voiture, comme un fœtus mort, encore plus minus que lorsqu’il vivait dans l’indifférence générale... Plus on avance, moins il y a de choses drôles dans les films de Dino Risi. Ses acteurs comiques tournent au poignant. La plus violente confrontation entre deux de ses monstres a lieu dix ans après La Marche sur Rome, dans Au nom du peuple italien. Tognazzi est un petit juge zélé incorruptible acharné, et Gassman un infect spéculateur accusé du meurtre d’une call-girl. Risi a donné là son Crime et Châtiment même rapports ambigus entre les deux protagonistes qu’entre Raskolnikov et Porphyre chez Dostoïevski. Sur la plage sous la pluie, Gassman tombe dans le piège de Tognazzi inventant, pour le confondre, de faux souvenirs d’enfance communs. Convoqué en plein bal masqué, le capitaliste arrive déguisé en centurion de pacotille dans le bureau du magistrat et déploie un langage quasi-dalinien. Le ridicule bien réel de la situation annonce d’ailleurs l’hallucination finale du juge qui voit un Gassman aux cents visages se multiplier parmi les supporters enflammés d’un match de foot. Un réalisateur normal français, par exemple, une fois le spectateur ayant compris que l’industriel n’avait pas commis le meurtre, aurait à coup sûr donné un sursaut de morale au juge qui, s’apercevant qu’il devenait fou, aurait choisi de blanchir le non coupable. Ici, c’est le contraire Tognazzi hésite, puis brûle le journal intime de la victime qui prouvait l’innocence de Gassman. Son intégrité se désintègre le fantasme de justice est plus fort que la vérité. Dans tous ces films, les fantasmes seront de plus en plus visibles. Âmes perdues, Dernier amour, Valse d’amour les titres des moins connus le soulignent. Risi fait ça très bien il accroche soudain aux regards songeurs de ses personnages des plans qui leur échappent. Ce ne sont pas des flash-backs, mais des absences prémonitoires... La grande morbidité est déchirante. L’un des derniers Risi est ce Fantôme d’amour que j’ai vu dix fois au moins. Crépusculairement parfait. Avec la clarinette de Benny Goodman en prime... Ce film me bouleverse, je ne sais presque pas pourquoi. On est loin des poules, des trains, et autres monstres... Le monstre ici, c’est l’amour qui fait ressusciter les morts... II faut le voir en version française, parce que les acteurs se doublent eux-mêmes, avec leur accent. Romy Schneider va bientôt mourir, Mastroianni est de plus en plus voûté ils sont splendides et comme perdus dans cette histoire qui les dépasse un homme retrouve par hasard son grand amour d’il y a vingt ans, mais c’est devenu une petite vieille méconnaissable, laide et malade Romy, grimée, magnifique. Il la revoit ensuite, belle et fragile, croit la voir se noyer sous ses yeux, veut la revoir. Tout est dans les visions de l’homme halluciné par son amour mort. Un fantôme de femme miraculée par le désir intact... Puissance du souvenir qui par bouffées peut ramener la vie dans le présent crevé ! Le paranoïaque dépressif a raison de la perdre pour ne plus la quitter, jamais. II n’aura plus peur d’avancer dans le brouillard de Pavie. II n’aura plus peur d’être hanté par celle qui ne sera plus. Il n’aura plus peur de rien. C’est vachement bien comme on disait dans les années 70 de revoir les films de Dino Risi tournés à la fin du siècle dernier, car ils ne parlent que de ce qui préoccupe le début de ce siècle-ci la peur. Pas seulement celle du terrorisme, parfaitement compris, mais celle qui suinte de toutes les âmes. Tout le monde a peur en 2003. Quand les films de Dino Risi sont sortis, ceux qui les comprenaient riaient jaune. Aujourd’hui, ils feront pleurer noir ceux qui vont les découvrir. v mMarc-Édouard Nabe Livres Au régal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goûts 1986 L’Âme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabe’s Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 L’Âge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 Inch’Allah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups d’épée dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur d’espoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 J’enfonce le clou 2004 Le Vingt-septième Livre 2009 L’Homme qui arrêta d’écrire 2010 L’Enculé 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pâquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse L’Éternité 1997 La Vérité 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabe’s News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 Représente-toi 1er mars 2007 La Bombe de Damoclès 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver Siné 20 septembre 2008 Enfin nègre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraîcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton à l’instant même juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 L’athlète de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinéma est mort décembre 2003 L’Oiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et d’aimer Sirk octobre 2005 Le Huitième ciel décembre 2005 Le vingt-septième Chorus juillet 2006 Pastorius à mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 L’Eunuque raide printemps 2014 Sur Nabe L’Affaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos Frédéric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre Bénichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Éric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc Gérard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap René Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre Clémenti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord Bruno Deniel-Laurent Lucette Destouches Dieudonné Docteur Marty » Pierre Drieu la Rochelle Marc Dutroux Raffaël Énault Jean-Paul Enthoven Robert Faurisson Caroline Fourest Michel Fourniret Émilie Frèche Fred Bruno Gaccio Charles de Gaulle Dominique Gaultier Gébé François Gibault Franz-Olivier Giesbert Lucien Grand-Jouan Jean-Edern Hallier Naïma Haoulia Jacques Henric Hélène Hottiaux Michel Houellebecq Fabienne Issartel Alexandre Jardin Herbert von Karajan Lee Konitz Salim Laïbi Claude Lanzmann Jean-Pierre Léaud Jean-Jacques Lefrère Bernard-Henri Lévy Thierry Lévy Édouard Limonov Jean-Pierre Lindenmeyer Yves Loffredo Eddy Louiss François L’Yvonnet Amandine Maudet Laure Merlin Gérard Miller François Mitterrand Yann Moix Éric Naulleau Claude Nougaro Hector Obalk Frédéric Pajak Francis Paudras Jean-Jacques Pauvert Docteur Petiot Isidora Pezard Daniel Picouly Emmanuel Pierrat Pin-Up Bernard Pivot Edwy Plenel Benoît Poelvoorde Michel Polac Tariq Ramadan Luis Rego François Rilhac Sonny Rollins Antoine Rosselet Liliane Rovère Laurent Ruquier Léo Scheer Constantino Serra Siné Philippe Sollers Alain Soral Raphaël Sorin Albert Spaggiari Morgan Sportès Dominique Strauss-Kahn Jean-François Stévenin Frédéric Taddeï Bertrand Tavernier Diane Tell Denis Tillinac Delfeil de Ton Jacques Vergès Audrey Vernon David Vesper Arnaud Viviant Philippe Vuillemin Marc Weitzmann Mae West Willem Georges Wolinski Sam Woodyard Stéphane Zagdanski Alexandre Zannini Marcel Zannini Paraskevi Zannini Suzanne Zannini Achille Zavatta Inspirations Arletty Antonin Artaud Albert Ayler Chet Baker Count Basie Jean-Michel Basquiat Oussama Ben Laden Georges Bernanos Henry Bernstein Art Blakey Léon Bloy Constantin Brancusi Clifford Brown Louis-Ferdinand Céline Maria Callas Charlie Chaplin Jésus-Christ Paul Claudel Henri-Georges Clouzot Robert Crumb Ornette Coleman Salvador Dalí Dante Alighieri Miles Davis Alain Delon Eric Dolphy Fiodor Dostoïevski Marcel Duchamp Duke Ellington Rainer Werner Fassbinder Fournier Slim Gaillard Mohandas Karamchand Gandhi Jean Genet Roger Gilbert-Lecomte Jean-Luc Godard Nicolas Gogol Freddie Green Che Guevara Sacha Guitry Mansur al-Hallaj Coleman Hawkins Jimi Hendrix Billie Holiday Harry Houdini Milt Jackson Ahmad Jamal James Joyce Franz Kafka Oum Kalthoum Elia Kazan Rahsaan Roland Kirk Akira Kurosawa Steve Lacy Comte de Lautréamont D. 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le père c était lucien le fils c était sacha